Ô Immaculée,
J’aimerais te retrouver,
Telle que je t’ai rencontrée,
Avec un magnifique visage auréolé
D’une chevelure aussi bien tressée.
J’aimerais pouvoir te revoir,
Sans plus avoir à te dire au revoir.
Je voudrais, à mes sentiments pour toi
Et aux flammes qui me brûlent, donner la voix,
Pour, avec toi, toujours marcher sur la même voie.
Assis, au calme, sur le sable mouvant, le regard perdu
Dans la contemplation de l’océan qui s’étendait à perte de vue,
Et sous le spectacle fascinant du déferlement des vagues, tu m’es apparue.
Avec ton sourire dessinant des fossettes aptes à donner un asthme d’amour, il t’a plu,
Pour m’arracher à mes rêveries et faire montre de civilité, de m’adresser de main, un salut.
Alors absorbé par l’admiration de ta beauté rayonnante,
Mon esprit, on ne peut plus, abandonné à fixer ta face envoûtante,
Il m’aura fallu une pause pour te rendre ton salut de façon nonchalante.
Comme épris de toi, j’ai entrepris de m’enquérir du nom de la créature resplendissante
Que tu étais. Immaculée, avais-tu dit m’offrant souriante le spectacle de ta dentition éblouissante.
L’instant qui a suivi a été celui d’une conversation brève.
C’était quand même suffisant pour comprendre que comme Eve
Dans la vie d’Adam, tu seras celle par qui je goûterai avec délices à ce fruit de rêve.
Mais tu es partie très tôt, un peu comme pour me dire de mettre à mes effusions une trêve.
Malgré les doux mots que nous échangeâmes, tu as disparu, et plus je te cherche, plus j’en crève.
Ô Immaculée, tendre et douce âme en apparence,
Montre-toi à moi afin de mettre un terme à mes errances.
Ô Immaculée qui telle une Reine marche avec une majestueuse cadence,
Dis-moi, de grâce, sous quels cieux tu te caches pour que cessent mes souffrances !
Ô Immaculée, mon trésor perdu, sors de l’ombre pour qu’enfin ma vie prenne un sens.
Emmanuel Ganse
Le Citoyen Littéraire 
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